La société VPO (Valeurs précieuses et or), spécialisée dans le rachat d’or, d’argent et de platine aux particuliers installée à Nîmes (117 salariés, CA 2010 : 46 M’) a été placé en redressement judiciaire. La société, crée en 2004, rachète les bijoux de famille de façon itinérante pour les refondre et ensuite les recycler dans les circuits industriels et médicaux.
Grâce à un réseau commercial d’une centaine d’agents, l’entreprise sillonne la France des tabac-presse où elle installe régulièrement des comptoirs d’achats pour une durée de deux jours dans le but d’acheter les métaux précieux (or, platine, argent) enfermés dans les placards des particuliers.
Les opérations sont encadrées car l’acheteur est soumis de tenir à jour un cahier de police comportant une pléiade de mentions quant au prix payé, à la matière, le poids, mais aussi l’identité du vendeur.
En plus de ce « business model » peu scrupuleux, qui exploite à fond le filon de la crise, les prix pratiqués par VPO pour le rachat de l’or sont extrêmement bas : L’ancien leader français du secteur, rachete au particulier 22 ‘ par gramme d’or fin 24 carats. Soit 17 ‘ de moins que le cours en bourse’
Ce nouvel épisode démontre bien que ce secteur économique, objet de fantasmes (11 000 professionnels, dont les bijoutiers, sont recensés par l’État), mérite d’être plus encadré.